Cette mesure, poussée notamment par la France, vise à contrer la concurrence jugée déloyale des géants du e-commerce comme Shein et Temu et à rétablir une équité fiscale.

Jusqu'à présent, les colis d'une valeur inférieure à 150 euros bénéficiaient d'une exemption de droits de douane, ce qui a favorisé une explosion des importations, majoritairement en provenance de Chine. En 2024, 4,6 milliards de ces envois sont entrés sur le marché européen, créant une distorsion de concurrence pour les commerçants européens et submergeant les services douaniers. Face à ce phénomène, les ministres de l'Économie des 27 ont validé le principe d'une taxation.

Il s'agit d'une solution provisoire en attendant une réforme plus globale de l'Union douanière prévue pour 2028. Le ministre français de l'Économie, Roland Lescure, a défendu "une taxe forfaitaire, parce que nous souhaitons que les mesures prises en Europe aient de l'impact".

Cette taxe européenne pourrait se cumuler avec une taxe nationale. En effet, le projet de loi de finances 2026 français prévoit déjà une taxe de 2 euros sur ces mêmes colis, qui pourrait être portée à 5 euros. Bercy a précisé que "ce montant forfaitaire pourrait s’ajouter aux 2 euros déjà prévus", ce qui signifie que le surcoût final pour le consommateur français pourrait être de 5 euros ou plus par colis.

Cette mesure est présentée comme un moyen de restaurer des règles du jeu équitables et de freiner l'afflux de produits à bas prix ne respectant pas toujours les normes européennes.