Concrètement, le taux de la CSG applicable aux revenus du patrimoine et aux placements financiers passera de 9,2 % à 10,6 % dès 2026, avec une nouvelle augmentation prévue à 11,2 % en 2027. Cette hausse entraîne mécaniquement une augmentation du taux global des prélèvements sociaux à 18,6 % et porte le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou « flat tax », à 31,4 % au lieu de 30 %.

Sont principalement concernés les revenus issus de produits d'épargne financière tels que les comptes à terme (CAT), les livrets bancaires fiscalisés, les comptes-titres, les Plans d’Épargne en Actions (PEA), les Plans d'Épargne Logement (PEL) et les contrats d'assurance-vie. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré vouloir « préserver toute l'épargne populaire », et de fait, les livrets réglementés et défiscalisés comme le Livret A, le LDDS et le LEP ne sont pas affectés. L'objectif affiché de cette mesure, portée par le député socialiste Jérôme Guedj, est de créer une « contribution financière pour l'autonomie (CFA) » destinée à soutenir les EHPAD. Si le but est social, la conséquence directe pour les épargnants est une diminution du rendement net de leurs placements.