À partir du 1er juillet 2026, une taxe de trois euros sera appliquée au niveau européen sur chaque colis d'une valeur inférieure à 150 euros entrant dans l'Union.

Cette mesure cible directement les plateformes de e-commerce comme Shein, Temu ou AliExpress, dont le modèle économique repose sur l'envoi massif de produits à très faible coût. Le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, a justifié cette politique en affirmant qu'il « faut assumer le choix de taxes aux frontières », car « si on laisse faire ces plateformes, on déstabilise [les commerces de] nos centres-villes ».

La France envisage d'aller plus loin en ajoutant sa propre taxe nationale à la mesure européenne.

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoyait initialement une taxe de 2 euros, mais le Sénat a porté ce montant à 5 euros. Selon les discussions, le montant final de la taxe en France pourrait s'élever à cinq, voire huit euros par colis. Bercy a précisé que le montant forfaitaire européen « pourrait s’ajouter aux 2 euros déjà prévus dans le projet de loi de finances 2026, dans le cas de l’adoption de cette mesure ».

Cette initiative est présentée comme une mesure d'« équité » visant à contrer une concurrence jugée déloyale et à renforcer les contrôles sur les produits importés.