Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a rejeté cette proposition qui a "lourdement inquiété la jeunesse allemande", tandis que le SPD a également bloqué un compromis en ce sens. Le débat, qui doit se tenir au Bundestag, met en lumière la difficulté pour l'Allemagne de concilier son ambition d'avoir "l'armée la plus puissante d'Europe" avec une culture profondément pacifiste héritée de l'après-guerre. Face au faible taux d'engagement volontaire, malgré une campagne de communication active sur les réseaux sociaux, la question de la conscription, même partielle et sélective, est revenue au premier plan. Les partisans du tirage au sort le présentent comme une nécessité pour atteindre les objectifs de recrutement, tandis que ses détracteurs dénoncent une idée "macabre" et injuste. La crise au sein de la coalition du chancelier Friedrich Merz sur cette question centrale illustre les tensions politiques et sociétales que soulève le réarmement du pays dans un contexte international de plus en plus tendu.