La justice polonaise, suivie par la Cour de cassation italienne, a refusé d'extrader vers l'Allemagne un ressortissant ukrainien suspecté d'avoir participé à l'opération clandestine. Cette série de refus met en évidence des divergences juridiques et politiques profondes sur un dossier sécuritaire de la plus haute importance. L'Allemagne avait émis un mandat d'arrêt européen contre le suspect, qui risque jusqu'à 15 ans de prison sur son territoire. Cependant, la justice polonaise a justifié sa décision en arguant que l'opération de sabotage avait permis de "nuire à la machine de guerre russe", adoptant ainsi une position politique qui semble primer sur la coopération judiciaire européenne. Ce blocage de la part de Varsovie et de Rome illustre les difficultés de l'UE à mener une enquête unifiée sur une attaque qui a visé une infrastructure énergétique cruciale pour le continent.
L'incident avait exacerbé les tensions liées à la guerre en Ukraine, au moment où les pays européens cherchaient à réduire leur dépendance au gaz russe. Ces décisions de justice nationales, qui contredisent le principe de reconnaissance mutuelle des mandats d'arrêt européens, révèlent les sensibilités nationales et les interprétations divergentes de l'intérêt commun européen face à la Russie, compliquant la recherche de la vérité sur les responsables du sabotage.











