Cependant, l'annonce d'un sommet à Budapest entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans un pays de l'UE dirigé par le prorusse Viktor Orbán, est perçue comme un « défi » et une « double humiliation » pour l'Europe.

Les dirigeants européens, comme le président français Emmanuel Macron, insistent sur le fait que « les Européens devraient être autour de la table » lorsque leur sécurité est en jeu. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a souligné le danger de récompenser l'agression russe : « Si nous abandonnons simplement ces territoires, cela enverra à tout le monde le message qu’il suffit d’utiliser la force contre ses voisins pour obtenir ce que l’on veut ». L'UE accueille donc la rencontre avec circonspection, rappelant que Vladimir Poutine est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et qu'il n'y a « pas de place pour les criminels de guerre » sur son territoire. L'embarras européen est palpable, pris entre le soutien à l'Ukraine et la crainte d'être un simple spectateur de décisions prises entre Washington et Moscou.