Face à l'initiative diplomatique de Donald Trump pour des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, l'Union européenne affiche une position unie en soutien à Kiev, tout en s'efforçant de ne pas être marginalisée dans des négociations qui déterminent la sécurité du continent. Dans une déclaration conjointe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont le président du Conseil européen Antonio Costa et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, ont affirmé que « la ligne de contact actuel doit être le point de départ des négociations ». Cette position commune soutient l'effort de paix de Donald Trump mais pose une condition claire, visant à garantir que l'Ukraine négocie depuis « la position la plus forte possible ».
Cependant, l'annonce d'un sommet à Budapest entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans un pays de l'UE dirigé par le prorusse Viktor Orbán, est perçue comme un « défi » et une « double humiliation » pour l'Europe.
Les dirigeants européens, comme le président français Emmanuel Macron, insistent sur le fait que « les Européens devraient être autour de la table » lorsque leur sécurité est en jeu. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a souligné le danger de récompenser l'agression russe : « Si nous abandonnons simplement ces territoires, cela enverra à tout le monde le message qu’il suffit d’utiliser la force contre ses voisins pour obtenir ce que l’on veut ». L'UE accueille donc la rencontre avec circonspection, rappelant que Vladimir Poutine est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et qu'il n'y a « pas de place pour les criminels de guerre » sur son territoire. L'embarras européen est palpable, pris entre le soutien à l'Ukraine et la crainte d'être un simple spectateur de décisions prises entre Washington et Moscou.
En résuméL'UE soutient des négociations basées sur la ligne de front actuelle mais craint d'être exclue du sommet Trump-Poutine à Budapest. Elle insiste sur la participation de l'Ukraine et de l'Europe aux discussions, affirmant que l'intégrité territoriale et les principes du droit international ne doivent pas être sacrifiés.