Le Parlement européen a adopté une réforme majeure du permis de conduire visant à renforcer la sécurité routière et à mettre fin à l'impunité des conducteurs commettant des infractions graves à l'étranger. Cette législation harmonise les sanctions sur tout le territoire de l'Union et accélère la transition vers un permis de conduire numérique. La principale avancée de cette réforme est que toute décision de retrait, de suspension ou de restriction du permis de conduire prise dans un État membre sera désormais applicable dans les vingt-six autres. Comme l'a résumé le rapporteur du texte, Matteo Ricci, « un automobiliste qui perdra son permis dans un pays européen pour une infraction grave ne pourra plus conduire dans aucun autre État membre ». La transmission de la sanction au pays d'émission du permis devra se faire dans un délai de 20 jours. Le dispositif cible les infractions les plus graves, telles que la conduite en état d'ivresse ou sous stupéfiants, les excès de vitesse de plus de 50 km/h et l'implication dans un accident mortel.
Parallèlement, la réforme modernise le format du permis, qui deviendra entièrement numérique et accessible sur smartphone d'ici 2030, bien qu'une version physique restera disponible sur demande.
La durée de validité des permis pour voitures et motos est fixée à un maximum de 15 ans. De plus, une période probatoire de deux ans, avec une tolérance zéro pour l'alcool et les drogues, devient obligatoire pour tous les nouveaux conducteurs dans l'UE. Cette harmonisation vise à réduire le nombre de victimes sur les routes européennes, qui s'élevait à près de 20 000 en 2024.
En résuméL'Union européenne a acté une refonte significative de la réglementation du permis de conduire. En garantissant l'application des retraits de permis sur tout son territoire et en introduisant un format numérique unifié, l'UE cherche à responsabiliser les conducteurs et à progresser vers son objectif de diviser par deux le nombre de morts sur les routes d'ici 2030.