Cette campagne vise à déstabiliser les sociétés européennes, à tester leurs défenses et à affaiblir leur soutien à l'Ukraine. Les manifestations de cette guerre de l'ombre sont nombreuses et variées.

Des survols de drones suspects ont été recensés au-dessus d'infrastructures critiques comme des aéroports, des bases militaires et des sites énergétiques au Danemark, en Allemagne, en Pologne et en Belgique. Des actes de sabotage ont également été attribués à la Russie, notamment la rupture d'un gazoduc sous-marin entre la Finlande et l'Estonie et la coupure de câbles de données dans la Baltique.

En Pologne, l'incendie du centre commercial Marywilska 44 à Varsovie a été qualifié d'acte criminel orchestré par les services secrets russes.

Parallèlement, la Russie mène une guerre informationnelle avec la création de faux sites d'information en français pour diffuser de la propagande pro-russe. La menace prend aussi une forme plus directe avec des projets d'assassinat déjoués, comme celui visant l'opposant russe Vladimir Ossetchkine en France. Le président Emmanuel Macron a qualifié la Russie de « plus grande menace structurelle pour les Européens », évoquant une « confrontation permanente ».

Face à cette escalade, l'OTAN a renforcé sa mission de police du ciel et annoncé des mesures supplémentaires de lutte contre les drones. Des experts, comme le chef du renseignement allemand, estiment qu'une attaque russe directe contre l'OTAN est possible avant 2029.