Cette initiative stratégique vise à combler les lacunes capacitaires et à renforcer la protection des infrastructures critiques du continent.

La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a souligné l'urgence de la situation en déclarant que la mise en œuvre d'une défense anti-drones « n'est plus une option ». Ce projet, rebaptisé « Initiative européenne sur les drones », fait partie d'une « feuille de route » plus large visant à assurer une défense « crédible » de l'UE d'ici 2030. La Commission européenne, qui se positionne comme un « facilitateur », ambitionne de rendre ce bouclier totalement opérationnel d'ici 2027.

La nécessité d'une telle mesure a été mise en évidence par la réponse de l'OTAN à une incursion de drones russes en Pologne, où l'Alliance a dû utiliser de coûteux missiles pour abattre seulement quelques engins. L'initiative a cependant suscité des interrogations de la part de certains États membres, notamment l'Allemagne, qui ont exprimé des doutes sur la compétence de la Commission dans ce domaine purement militaire. Bruxelles insiste sur le fait que « les États membres sont aux commandes » et décideront des achats à effectuer, la Commission encourageant les contrats en commun. Le financement reste un défi majeur, bien que le commissaire à la Défense, Andrius Kubilius, ait évoqué la possibilité d'utiliser des fonds non dépensés et les prêts du programme SAFE.