La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a annoncé les lauréats à Strasbourg, soulignant leur courage face à l'oppression.

Andrzej Poczobut, journaliste et militant de la minorité polonaise au Bélarus, a été condamné pour son opposition au régime d'Alexandre Loukachenko. Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne, a été arrêtée lors des manifestations pro-européennes qui ont secoué son pays, dans un contexte de politique illibérale menée par le parti au pouvoir.

Sa récompense est perçue comme un hommage au « combat pour la démocratie de l'ensemble du peuple géorgien », selon les rédactions qu'elle dirigeait.

Les deux lauréats étaient en lice face à d'autres finalistes, notamment des organisations humanitaires actives à Gaza et le mouvement étudiant en Serbie. Le prix Sakharov, créé en 1988 en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, récompense chaque année des personnes ou des organisations pour leur contribution exceptionnelle à la défense des droits de l'Homme et des libertés fondamentales. La remise de ce prix à des journalistes emprisonnés envoie un signal fort de soutien aux voix critiques dans des pays voisins de l'UE où les libertés sont menacées.