Ce projet, bien que soutenu par de nombreux dirigeants, se heurte à d'importantes réticences, notamment de la part de la Belgique, qui craint des répercussions juridiques et financières. Au cœur des débats se trouve un projet de "prêt de réparation" de 140 milliards d'euros pour Kiev, qui serait garanti par les quelque 210 milliards d'euros d'actifs de la banque centrale russe immobilisés dans l'UE depuis 2022. La proposition, portée par la Commission, éviterait une confiscation pure et simple, considérée comme une ligne rouge juridique, mais elle suscite de vives inquiétudes. La Belgique, où est détenue la majorité de ces fonds via la chambre de compensation Euroclear, est le principal opposant. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a exprimé publiquement ses doutes : “Ce plan est-il légal? C’est une excellente question… Il n’y a pas de réponses claires”.
Bruxelles craint des représailles de Moscou, qui pourrait saisir les actifs d'entreprises européennes en Russie, et refuse d'assumer seule les risques financiers.
M.
De Wever a exigé une mutualisation totale des risques entre les Vingt-Sept, avertissant : “Si cela tourne mal, je ne suis pas disposé à payer 140 milliards d’euros en une semaine”.
Face à ce blocage, le sommet européen n'a abouti qu'à un premier pas prudent, demandant à la Commission d'explorer les options. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a résumé la situation : "nous nous sommes mis d'accord sur le 'quoi', c'est-à-dire le prêt pour les réparations, et nous devons travailler sur le 'comment'". En attendant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à Bruxelles, a exhorté les dirigeants à prendre une "décision positive" rapidement, soulignant le besoin urgent de fonds pour 2026.












