Une vague de "droitisation" traverse l'Europe, avec des victoires électorales pour des partis populistes et de droite radicale dans plusieurs États membres. Ce phénomène, observé notamment en République tchèque et en Pologne, et avec une forte probabilité aux Pays-Bas, fragilise la cohésion de l'Union européenne et remet en question ses politiques sur l'immigration et l'écologie. La tendance s'est confirmée avec le retour au pouvoir du milliardaire populiste Andrej Babis en République tchèque, dont le parti ANO a opéré un net virage à droite. Cette victoire s'ajoute à celle du PiS en Pologne et à la présence de gouvernements de droite radicale en Italie avec Giorgia Meloni, en Hongrie avec Viktor Orban et en Slovaquie avec Robert Fico.
Les sondages prédisent également une possible première place pour le parti d'extrême droite de Geert Wilders aux Pays-Bas. Les raisons de cette ascension sont multiples : difficultés économiques post-pandémie, crise ukrainienne et perte de confiance envers les dirigeants d'Europe de l'Ouest.
L'eurodéputée du Rassemblement National, Virginie Joron, évoque un "sentiment des citoyens européens d’une déconnexion entre les acteurs politiques et la réalité, que ce soit sur l’immigration ou les obligations écologiques".
Cette montée en puissance se traduit par une représentation accrue au Parlement européen, où les groupes d'extrême droite représentent désormais un quart de l'hémicycle. Cette nouvelle dynamique politique bénéficie d'un allié de poids en la personne de Donald Trump, qui soutient ouvertement des dirigeants comme Orban et Meloni. L'eurodéputé centriste autrichien Helmut Brandstätter estime que "Donald Trump veut détruire l’Union européenne en la divisant", une crainte partagée par de nombreux observateurs qui voient dans cette droitisation un risque de fragmentation et de recul des droits humains au sein du bloc.
En résuméLa montée des partis d'extrême droite et populistes à travers l'Europe, notamment en République tchèque, en Pologne et aux Pays-Bas, signale un changement politique majeur. Alimentée par les préoccupations liées à l'immigration, les difficultés économiques et la méfiance envers les réglementations de l'UE, cette tendance remet en question les valeurs fondamentales et l'unité du bloc, tout en trouvant un allié en Donald Trump.