Les sondages prédisent également une possible première place pour le parti d'extrême droite de Geert Wilders aux Pays-Bas. Les raisons de cette ascension sont multiples : difficultés économiques post-pandémie, crise ukrainienne et perte de confiance envers les dirigeants d'Europe de l'Ouest.

L'eurodéputée du Rassemblement National, Virginie Joron, évoque un "sentiment des citoyens européens d’une déconnexion entre les acteurs politiques et la réalité, que ce soit sur l’immigration ou les obligations écologiques".

Cette montée en puissance se traduit par une représentation accrue au Parlement européen, où les groupes d'extrême droite représentent désormais un quart de l'hémicycle. Cette nouvelle dynamique politique bénéficie d'un allié de poids en la personne de Donald Trump, qui soutient ouvertement des dirigeants comme Orban et Meloni. L'eurodéputé centriste autrichien Helmut Brandstätter estime que "Donald Trump veut détruire l’Union européenne en la divisant", une crainte partagée par de nombreux observateurs qui voient dans cette droitisation un risque de fragmentation et de recul des droits humains au sein du bloc.