Bruxelles cherche des mécanismes pour gérer cet "ennemi de l’intérieur" sans pouvoir recourir à une exclusion. Une enquête menée par plusieurs médias européens a révélé que la Hongrie aurait mené des opérations d'espionnage au sein des institutions européennes entre 2012 et 2018, utilisant des agents sous couverture diplomatique pour obtenir des informations confidentielles.
Ces révélations s'ajoutent à une longue liste de différends entre Bruxelles et le gouvernement de Viktor Orban. L'UE s'inquiète des atteintes à l'État de droit, ce qui a conduit au gel de 6,3 milliards d'euros de fonds de cohésion via le mécanisme de conditionnalité budgétaire. La Hongrie est également poursuivie devant la Cour de justice de l'UE pour ses lois jugées discriminatoires à l'égard des personnes LGBT+, une affaire qui pourrait créer un précédent en rendant les valeurs fondamentales de l'UE (article 2 du TUE) directement justiciables. Sur la scène internationale, la Hongrie continue de faire cavalier seul. Le Premier ministre Viktor Orban a promis de chercher des moyens de "contourner" les récentes sanctions américaines contre les compagnies pétrolières russes, arguant de la dépendance énergétique de son pays. Cette posture illustre la difficulté pour l'UE de maintenir un front uni, la Hongrie et la Pologne s'étant mutuellement protégées par le passé pour bloquer l'activation de l'article 7, la sanction politique la plus sévère de l'Union.












