La Commission européenne a présenté une feuille de route pour la préparation à la défense à l'horizon 2030, qui a été au cœur des discussions du sommet européen du 23 octobre. Cette feuille de route propose des projets concrets comme une initiative de défense contre les drones, un bouclier aérien et un bouclier spatial européens. Pour concrétiser cette ambition, le programme européen pour l'industrie de la défense (EDIP), doté d'un budget de 1,5 milliard d'euros, a été scellé. Il vise à encourager les achats conjoints d'armements, avec un objectif de 35 % des investissements de défense d'ici 2030, et de favoriser la production au sein de l'UE.
Cependant, ces initiatives ne font pas l'unanimité.
L'idée d'un "mur anti-drones" le long de la frontière orientale, lancée par les pays baltes et reprise par Ursula von der Leyen, est accueillie avec scepticisme par plusieurs capitales, dont Paris, qui y voient des difficultés techniques et un coût élevé.
Ces débats illustrent la volonté de l'UE de devenir une puissance militaire plus autonome, mais aussi les divergences persistantes entre les États membres sur la meilleure stratégie à adopter pour ne plus dépendre de Washington en cas de crise majeure.












