Au cours des dernières semaines, la politique américaine a oscillé de manière spectaculaire.

Donald Trump a successivement évoqué un sommet imminent avec Vladimir Poutine à Budapest, avant de l'annuler brusquement, jugeant que les discussions "ne vont nulle part".

Il a ensuite fait pression sur le président Zelensky pour qu'il cède le Donbass, avant d'imposer des sanctions économiques majeures contre les géants pétroliers russes.

Cette "valse-hésitation" sème la confusion à Kiev et à Bruxelles, rendant difficile l'élaboration d'une stratégie commune à long terme.

Des analystes comme l'ancien ambassadeur Gérard Araud estiment que cette situation affaiblit l'Europe, la reléguant au rang de "périphérie du monde". Face à cette situation, les Européens tentent de reprendre l'initiative. Une réunion de la "coalition des volontaires" à Londres, rassemblant les principaux soutiens de Kiev, a été l'occasion d'appeler à un renforcement des livraisons d'armes de longue portée. Parallèlement, plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, ont publié une déclaration commune avec Volodymyr Zelensky pour affirmer que la ligne de front actuelle devait servir de "base" aux négociations, une manière de fixer un cadre face aux pressions américaines.