L'urgence de cette nouvelle posture a été soulignée par le chef d'état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, qui a déclaré que l'armée française devait être "prête à un choc dans trois, quatre ans" avec la Russie.
Cette préoccupation est partagée par les services de renseignement allemands, qui estiment une attaque directe contre l'OTAN possible avant 2029.
En réponse, plusieurs initiatives sont en cours.
L'idée d'un "mur anti-drones" le long du flanc oriental de l'UE, promue par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, est débattue, bien qu'accueillie avec scepticisme par Paris.
Des pays comme la Pologne et l'Allemagne ont considérablement augmenté leurs budgets de défense.
Cependant, ce réarmement met en évidence une dépendance accrue envers l'armement américain.
Pour y remédier, des discussions visent à revitaliser l'Agence européenne de défense (AED) et à lancer des programmes d'armement communs, comme le programme EDIP, afin de stimuler la base industrielle et technologique de défense européenne et de réduire la dépendance à l'égard de Washington. Cette transition vers une plus grande autonomie stratégique reste néanmoins un processus complexe, freiné par les intérêts nationaux divergents et la primauté de l'OTAN dans l'architecture de sécurité du continent.












