Les États membres de l'Union européenne ont franchi une étape historique en approuvant le principe d'une interdiction totale des importations de gaz naturel russe d'ici la fin de 2027, marquant une volonté de rompre définitivement la dépendance énergétique envers Moscou. Lors d'une réunion des ministres européens de l'Énergie à Luxembourg, la mesure a été adoptée à la majorité, malgré l'opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, deux pays enclavés encore fortement dépendants des hydrocarbures russes. Cette décision vise à "assécher une source de financement majeure de la guerre menée par Moscou en Ukraine". Depuis l'invasion de 2022, l'UE a considérablement réduit sa dépendance : la part du gaz russe dans ses importations est passée de 45 % en 2021 à environ 19 % en 2024.
Néanmoins, ces achats représentent encore une manne financière estimée à 15 milliards d'euros par an pour le Kremlin.
Le plan, qui doit maintenant être négocié avec le Parlement européen, prévoit une sortie progressive. Le Parlement, de son côté, pousse pour un calendrier encore plus ambitieux, avec une interdiction dès le 1er janvier 2026. Cette initiative s'inscrit dans un effort plus large de sanctions, incluant également des mesures contre le gaz naturel liquéfié (GNL) russe.
En résuméL'approbation de l'interdiction du gaz russe est un tournant stratégique pour l'Union européenne, qui cherche à priver la Russie de ses revenus énergétiques et à renforcer sa propre sécurité. La mise en œuvre de cette décision mettra à l'épreuve la solidarité européenne, notamment pour accompagner les États membres les plus vulnérables dans cette transition énergétique accélérée.