Cette initiative s'inscrit dans un contexte de tensions commerciales croissantes où les matières premières deviennent un levier de coercition économique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté ce plan le 25 octobre, quelques jours après que Pékin a annoncé un renforcement des contrôles sur les exportations de douze terres rares, des matériaux essentiels pour de nombreux secteurs industriels européens, de l'automobile aux équipements militaires. La Chine domine actuellement le marché, assurant plus de 90 % du raffinage mondial. Le plan RESourceEU s'articule autour de plusieurs axes. Premièrement, il vise à stimuler l'investissement dans des projets stratégiques d'extraction et de transformation sur le sol européen, bien que les contraintes environnementales rendent l'ouverture de nouvelles mines difficile. Deuxièmement, une part importante de la stratégie repose sur l'économie circulaire, avec un objectif de réutilisation et de recyclage des matériaux déjà présents dans les produits en circulation en Europe.
Ursula von der Leyen a souligné que "certaines entreprises peuvent recycler jusqu'à 95 % des matières premières précieuses contenues dans les batteries".
Troisièmement, l'UE cherchera à diversifier ses sources d'approvisionnement en établissant des partenariats avec des pays producteurs comme l'Ukraine, l'Australie ou le Canada. Enfin, le plan prévoit la possibilité d'achats en commun de matières premières critiques, sur le modèle des achats de vaccins durant la pandémie.
L'UE se dit également prête à utiliser son instrument anti-coercition si la voie diplomatique avec la Chine échouait.











