Cette ambition se traduit par des initiatives concrètes.
Le programme ASAP (Action de soutien à la production de munitions), doté de 500 millions d'euros, vise à porter la capacité de production annuelle d'obus à 2 millions d'unités d'ici fin 2025. L'instrument EDIRPA, avec un budget de 310 millions d'euros, incite les États membres à acheter des équipements militaires en commun.
Ces mesures d'urgence seront pérennisées par le Programme pour l'industrie de défense européenne (EDIP), doté de 1,5 milliard d'euros. Un nouveau mécanisme, SAFE (Security Action for Europe), offrira 150 milliards d'euros de prêts à des taux préférentiels pour des acquisitions conjointes, avec une clause de préférence européenne garantissant que les fonds profitent majoritairement aux industries de l'UE. Cette stratégie répond à une réalité : les pays européens importent une part importante de leur matériel militaire des États-Unis.
Le chef d'état-major de l'armée de Terre française, Pierre Schill, a souligné la nécessité pour l'armée française d'être prête à "un choc dans trois, quatre ans" avec la Russie, reflétant un sentiment partagé par plusieurs capitales européennes.











