La Lituanie a fermé ses derniers postes-frontières avec la Biélorussie et a annoncé qu'elle abattrait les ballons de contrebande survolant son territoire, qualifiant ces incidents d'"attaque hybride" orchestrée par Minsk. Cette escalade des tensions sur le flanc oriental de l'OTAN et de l'UE met en lumière la vulnérabilité des États baltes face aux actions de déstabilisation menées par des alliés de la Russie. La crise a été déclenchée par l'intrusion répétée de dizaines de ballons, utilisés pour la contrebande de cigarettes, dans l'espace aérien lituanien. Ces incursions ont provoqué d'importantes perturbations du trafic aérien, entraînant la fermeture temporaire des aéroports de Vilnius et Kaunas.
La Première ministre lituanienne, Inga Ruginienė, a accusé le régime biélorusse d'Alexandre Loukachenko d'être complice de ces opérations.
"Nous considérons cela comme une attaque hybride", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'"aucune attaque hybride ne sera tolérée".
En réponse, Vilnius a non seulement fermé sa frontière mais envisage également d'invoquer l'article 4 du traité de l'OTAN, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace.
Cette affaire s'ajoute à une série d'incidents, incluant des incursions de drones et d'avions de chasse russes dans les espaces aériens polonais, roumain et estonien. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié les incursions de ballons de "menace hybride" et a dénoncé une tentative de "déstabilisation". Le ministre lituanien des Affaires étrangères a appelé l'UE à imposer de nouvelles sanctions commerciales contre la Biélorussie pour ses "activités hybrides".
En résuméFace à des incursions répétées de ballons de contrebande depuis la Biélorussie, la Lituanie a fermé sa frontière, dénonçant une "attaque hybride". Cet incident s'inscrit dans un contexte plus large de menaces et de violations de l'espace aérien sur le flanc oriental de l'UE et de l'OTAN, renforçant les appels à une réponse européenne et alliée unifiée.