Alors que 56 % des citoyens européens soutiennent l'élargissement, le chemin vers l'adhésion reste long et semé d'embûches pour les pays candidats, notamment ceux des Balkans occidentaux qui attendent depuis des années.
La Moldavie a franchi une nouvelle étape dans sa trajectoire pro-européenne avec la nomination de l'économiste et homme d'affaires Alexandru Munteanu au poste de Premier ministre. Suite à la victoire de son parti pro-européen aux élections législatives, la présidente Maia Sandu a choisi un technocrate pour stimuler l'économie et accélérer les réformes en vue d'une adhésion à l'UE, que M. Munteanu espère réaliser d'ici 2028. Les négociations d'adhésion avec la Moldavie et l'Ukraine ont officiellement débuté en juin 2024. Parallèlement, la situation en Géorgie est plus complexe.
Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a suspendu les négociations d'adhésion et tente de faire interdire les principaux partis d'opposition pro-occidentaux, ce qui éloigne le pays de ses aspirations européennes. De son côté, la Serbie reste déterminée à rejoindre l'UE, mais sa candidature est freinée par le statut non résolu du Kosovo et une opinion publique de moins en moins favorable. Ces dynamiques illustrent les défis auxquels l'UE est confrontée : concilier l'impératif géopolitique d'ancrer ces pays à l'Europe tout en s'assurant qu'ils respectent les critères rigoureux en matière de démocratie, d'état de droit et de réformes économiques.











