L'Union européenne a fermement condamné les actions de la Biélorussie après qu'une vague de ballons a pénétré l'espace aérien lituanien, entraînant la fermeture de l'aéroport de Vilnius et de la frontière. Cet incident est qualifié par Vilnius et Bruxelles de tactique de "guerre hybride" menée par le régime d'Alexandre Loukachenko. Les incursions de dizaines de ballons, officiellement utilisés pour la contrebande de cigarettes, ont été décrites par la Première ministre lituanienne, Inga Ruginienė, comme une "attaque hybride" qui ne sera pas tolérée. En réponse, la Lituanie a annoncé son intention de fermer définitivement sa frontière et d'abattre tout ballon entrant dans son espace aérien, n'excluant pas d'invoquer l'article 4 de l'OTAN.
L'UE a publié une déclaration au nom des 27 États membres, condamnant les "actions persistantes et provocatrices de la Biélorussie".
Le texte souligne que ces ballons s'inscrivent dans "le contexte d'une campagne hybride ciblée plus large".
Cependant, l'unité européenne a été mise à l'épreuve par la Hongrie, qui a fait pression pour édulcorer la déclaration initiale.
Une version préliminaire, qui affirmait que le régime de Loukachenko était "complice directement ou par une inaction délibérée", a été modifiée pour obtenir le soutien de Budapest, illustrant une fois de plus les tentatives hongroises de freiner les positions fermes de l'UE contre Minsk et Moscou. Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kęstutis Budrys, a appelé à de nouvelles sanctions commerciales contre la Biélorussie pour la priver de sa capacité à mener de telles actions.
En résuméFace aux incursions de ballons orchestrées depuis la Biélorussie, la Lituanie a pris des mesures drastiques de fermeture de sa frontière, recevant le soutien de l'UE qui qualifie l'incident d'"attaque hybride", bien que l'unanimité ait été compliquée par l'obstruction de la Hongrie.