Le plan, qui semblait progresser, a été bloqué lors d'un sommet des dirigeants européens par le Premier ministre belge, Bart De Wever, ravivant les divisions sur cette question juridiquement et financièrement complexe.
La proposition consisterait à utiliser les actifs immobilisés comme garantie pour un "prêt de réparation" massif destiné à Kiev, qui ne serait remboursé à la Russie que si celle-ci payait des réparations de guerre à l'avenir. Cependant, la Belgique, où la majorité de ces fonds sont détenus par le dépositaire financier Euroclear, craint les risques juridiques et financiers d'une telle mesure. Le Premier ministre De Wever a estimé que son pays ne pouvait pas assumer seul ce risque, une position réitérée par la commissaire européenne belge Hadja Lahbib, qui a déclaré que l'UE n'était "pas prête" et qu'il fallait avancer "prudemment". Elle a souligné que les actifs appartiennent à la banque centrale russe et sont protégés par le droit international. La Commission européenne tente de rassurer en affirmant que "tout risque [...] devra bien sûr être partagé collectivement par les États membres". Face à l'urgence financière de l'Ukraine, qui pourrait être à court d'argent d'ici fin mars, la Commission utilise la perspective d'une alternative encore moins attrayante pour les pays "frugaux" comme l'Allemagne : l'émission de nouveaux euro-obligations.
Cette tactique diplomatique vise à convaincre les États membres réticents d'accepter le plan sur les actifs russes comme un moindre mal.
Les dirigeants de l'UE se sont engagés à réexaminer la question en décembre.











