Les États-Unis ont confirmé une réduction de leur présence militaire sur le flanc oriental de l'Europe, notamment en Roumanie, une décision qui soulève des questions sur l'engagement américain envers la sécurité du continent et accélère le débat sur l'autonomie stratégique de l'UE. Le ministère roumain de la Défense a été le premier allié de l'OTAN à reconnaître officiellement ce que Washington qualifie d'« ajustement » de sa posture militaire mondiale. La décision concerne la suspension de la rotation d'une brigade américaine, ce qui réduira le nombre de soldats américains en Roumanie, bien qu'environ 1 000 y resteront. Les responsables américains et de l'OTAN se sont efforcés de rassurer leurs alliés, affirmant qu'il ne s'agit « pas d'un retrait américain d'Europe ni d'un signe d'un engagement réduit envers l'OTAN », et que la présence militaire américaine resterait plus importante qu'avant l'invasion de l'Ukraine en 2022.
Cependant, cette annonce intervient dans un contexte où l'administration Trump cherche à réorienter ses priorités stratégiques vers l'Asie.
Pour certains analystes européens, cette décision envoie un « mauvais signal à la Russie » concernant la région de la mer Noire et affaiblit la sécurité d'un « État en première ligne ». La France, par la voix de sa ministre des Armées, a affirmé que la défense du flanc Est resterait « robuste », mais l'annonce américaine met une pression accrue sur les nations européennes pour qu'elles augmentent leurs investissements dans leur propre défense et prennent en main leur sécurité, comme l'a reconnu le ministre roumain de la Défense.
En résuméLe redéploiement militaire américain, bien que présenté comme limité, est perçu comme un signe tangible du pivot stratégique de Washington. Il contraint l'Union européenne à accélérer ses efforts pour renforcer ses propres capacités de défense et assumer une plus grande responsabilité pour la sécurité du continent.