Face aux politiques commerciales agressives de la Chine et des États-Unis, l'Union européenne cherche à définir sa position, naviguant entre la nécessité de coopérer et l'impératif de protéger ses intérêts stratégiques, notamment dans le secteur crucial des terres rares. La Chine a récemment accordé un sursis d'un an aux industriels européens concernant ses contrôles à l'exportation de terres rares, des minéraux essentiels pour les technologies vertes et la défense. Cette décision a temporairement apaisé les craintes d'une pénurie imminente, mais elle souligne la forte dépendance de l'Europe vis-à-vis de Pékin.
Dans ce contexte, l'UE tente de coordonner sa réponse avec ses alliés.
Une invitation a été lancée au secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, pour des pourparlers à Bruxelles, visant à discuter des relations commerciales transatlantiques et d'une approche commune face à la mainmise de la Chine sur les chaînes d'approvisionnement stratégiques.
Cette situation place l'UE dans une position délicate, décrite comme étant « prise en étau » entre les deux superpuissances.
Des critiques internes se font entendre, notamment à l'encontre de l'Allemagne, accusée de s'être « placée sous le joug de la Chine » et d'en payer aujourd'hui le prix. Le débat sur la souveraineté économique et l'autonomie stratégique de l'Europe est plus vif que jamais, alors que le bloc s'efforce de résister à la vassalisation et de défendre son modèle économique dans une compétition mondiale de plus en plus féroce.
En résuméLa dépendance de l'UE envers la Chine pour les matériaux critiques comme les terres rares la contraint à une réévaluation stratégique de sa politique commerciale. Le bloc cherche à renforcer ses alliances, notamment avec les États-Unis, pour faire face à la pression chinoise tout en évitant d'être marginalisé dans la guerre économique mondiale.