Bien que présentée comme un simple "ajustement", cette décision est perçue par certains comme un signal dangereux envoyé à la Russie en plein conflit ukrainien.
Le ministère roumain de la Défense a confirmé que Washington avait décidé de suspendre la rotation d'une brigade américaine, ce qui affectera les troupes stationnées sur son territoire.
Environ 1 000 soldats américains resteront en Roumanie, un chiffre en baisse par rapport aux 1 700 déployés récemment.
L'armée américaine et l'OTAN ont insisté sur le fait qu'il ne s'agissait "pas d'un retrait américain d'Europe ni d'un signe d'un engagement réduit envers l'Otan", soulignant que le niveau des forces resterait plus élevé qu'avant l'invasion de l'Ukraine en 2022.
Cependant, cette décision a été qualifiée de "mauvais signal envoyé à la Russie" par George Scutaru, ancien conseiller à la sécurité nationale du président roumain. Il craint que Moscou n'interprète ce geste comme un désintérêt américain pour la région de la mer Noire et ne soit encouragé à accroître sa pression sur la Roumanie. Cette réduction s'inscrit dans une tendance de fond de la politique étrangère américaine, qui cherche à réorienter ses priorités stratégiques vers l'Asie.
Le retour de Donald Trump au pouvoir a accentué cette orientation, avec des appels répétés pour que les Européens prennent en main leur propre sécurité. Cette situation renforce le débat sur l'autonomie stratégique européenne et la nécessité pour les pays de l'UE d'investir davantage dans leurs propres capacités de défense.











