Ces manifestations, dans un pays candidat à l'UE, mettent en lumière les tensions internes et les défis auxquels la Serbie est confrontée sur son chemin vers l'intégration européenne.
Le 1er novembre, des dizaines de milliers de personnes ont observé 16 minutes de silence à Novi Sad en hommage aux 16 victimes de la catastrophe, attribuée par beaucoup à la négligence et à la corruption du gouvernement. Ce qui a commencé comme une demande de comptes s'est transformé au cours de l'année écoulée en un mouvement de contestation plus large, marqué par des manifestations à l'échelle nationale et des violences policières, qui ont finalement conduit à la démission du Premier ministre.
Ces événements se déroulent alors que la Serbie est officiellement candidate à l'adhésion à l'Union européenne depuis 2012. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment exhorté le président serbe Aleksandar Vučić à "devenir concret" sur le processus d'adhésion. Cependant, le gouvernement serbe a réagi avec méfiance aux commémorations, le président Vučić menaçant d'arrêter les manifestants en cas de "violence" et les autorités ayant annulé le trafic ferroviaire le jour précédent, une mesure perçue par les médias comme une tentative d'empêcher les citoyens de rejoindre Novi Sad. Cette situation illustre le fossé entre les aspirations européennes affichées par les dirigeants et la réalité d'un pays secoué par des troubles sociaux profonds et des accusations de dérive autoritaire.











