Face à cette situation, Bruxelles tente de naviguer par la diplomatie tout en cherchant à renforcer sa résilience économique.

La compétition mondiale pour les ressources stratégiques s'intensifie, et l'Europe est décrite comme étant "dépassée" et de plus en plus "vassalisée" par les deux superpuissances. Un exemple concret de cette vulnérabilité est la dépendance de l'UE vis-à-vis de la Chine pour les terres rares, des minéraux cruciaux pour les technologies vertes et numériques.

Récemment, Pékin a accordé un sursis d'un an aux industriels européens, qui craignaient une pénurie imminente suite à des contrôles à l'exportation.

Cette décision a été discutée lors de la visite d'une délégation chinoise à Bruxelles.

Pour faire face à cette pression, l'UE cherche à coordonner sa réponse avec ses alliés du G7.

Dans ce cadre, une invitation a été adressée au secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, pour une réunion avec les ministres du Commerce de l'UE à Bruxelles le 24 novembre.

Cette rencontre vise à discuter des relations commerciales transatlantiques, redéfinies par les tensions avec la Chine. L'Europe est donc contrainte de jouer sur plusieurs tableaux : négocier avec la Chine pour sécuriser ses approvisionnements, tout en se concertant avec Washington pour contrer la domination chinoise, le tout dans un contexte de guerre commerciale initiée par l'administration Trump qui affecte également les intérêts européens.