Si l'accord a permis de réduire les scénarios de réchauffement les plus catastrophiques, les actions politiques concrètes sont jugées insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés.
L'anniversaire de l'accord coïncide avec un contexte géopolitique turbulent.
Les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont quitté l'accord à deux reprises, sapant les initiatives climatiques mondiales et promouvant les combustibles fossiles. Cette position a un impact direct sur les ambitions européennes, comme le souligne la diplomate française Laurence Tubiana, l'une des architectes de l'accord : "Je n'ai jamais vu une telle agressivité contre la politique climatique nationale partout dans le monde à cause des États-Unis". L'Union européenne, bien qu'elle reste en bonne voie pour atteindre ses objectifs, voit sa résolution faiblir sous la pression d'électeurs inquiets de la hausse des prix et de la montée des partis d'extrême droite. Ce manque de volonté politique contraste fortement avec le succès économique des énergies propres, dont les coûts ont chuté de manière spectaculaire, au point de représenter aujourd'hui le double des investissements mondiaux dans les énergies fossiles. Malgré ces progrès technologiques, les émissions mondiales n'ont pas encore atteint leur pic et la planète se dirige vers un réchauffement de 2,3 à 2,5 degrés Celsius, bien au-delà de la cible de 1,5 degré.










