Alors que la Moldavie, l'Albanie et le Monténégro sont salués pour leurs réformes, de sérieuses inquiétudes pèsent sur la Géorgie, la Serbie et même l'Ukraine, dans un contexte de menaces hybrides russes persistantes. Selon la commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, l'année à venir sera un "moment de vérité" pour les candidats. La Moldavie est particulièrement louée pour avoir progressé "à une vitesse accélérée" malgré les tentatives de déstabilisation russes.

En revanche, la Géorgie fait l'objet des critiques les plus sévères, la Commission considérant le pays comme un "candidat de nom seulement" en raison d'un "grave recul démocratique". La Serbie est également épinglée pour un ralentissement significatif du rythme des réformes.

Concernant l'Ukraine, bien que son engagement sur la voie de l'UE soit reconnu, Bruxelles met en garde contre tout risque de "retour en arrière, en particulier en matière de lutte contre la corruption". Cette mise en garde fait suite à une controverse estivale où le gouvernement ukrainien a tenté de saper l'indépendance des agences anti-corruption, une décision finalement annulée face au tollé international.

L'ancien président ukrainien Petro Porochenko a appelé les partenaires de l'UE à envoyer un "signal clair et convaincant" contre l'utilisation de poursuites judiciaires pour réprimer l'opposition politique et les journalistes.