Bien que Bruxelles reste prudent, l'incertitude plane sur les accords commerciaux existants, l'UE craignant que Washington n'utilise d'autres leviers pour maintenir sa pression protectionniste.
Le litige porte sur l'utilisation par Donald Trump de l'International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), une loi d'urgence de 1977, pour imposer des tarifs douaniers généralisés. L'UE est particulièrement préoccupée par un tarif de base de 15 % ainsi que par des taxes sectorielles sur l'acier et les automobiles.
Cependant, les responsables européens ne se font guère d'illusions.
Sabine Weyand, haute fonctionnaire de l'UE pour le commerce, a récemment déclaré que même si la Cour suprême jugeait les tarifs illégaux, cela ne signifierait pas "automatiquement qu'ils tombent", car "d'autres bases juridiques sont disponibles".
Face à cette menace, la stratégie de Bruxelles est de limiter les dégâts ("damage-control mode") en se concentrant sur la mise en œuvre de l'accord conclu en juillet entre Ursula von der Leyen et Donald Trump. L'UE soutient que cet accord a verrouillé un tarif "tout compris" de 15 %, qui devrait s'appliquer même en cas d'annulation des tarifs IEEPA. Parallèlement, des négociations se poursuivent pour obtenir des exemptions sur des produits sensibles comme les vins et spiritueux, et des responsables américains du commerce, tels que Howard Lutnick et Jamieson Greer, sont attendus en Europe pour des pourparlers.











