Cette nouvelle politique, qui entre en vigueur immédiatement, stipule que les citoyens russes devront désormais demander un nouveau visa à entrée unique pour chaque voyage dans l'UE.

Selon la Commission européenne, cette mesure permettra un "examen attentif et fréquent des demandeurs afin d'atténuer tout risque potentiel pour la sécurité". La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a justifié cette décision en liant les nouvelles règles aux "perturbations continues par des drones et au sabotage sur le sol européen", ajoutant que "voyager dans l'UE est un privilège, pas un droit acquis". Bien que des exceptions limitées existent pour les Russes ayant de la famille proche dans l'UE, les dissidents ou les journalistes indépendants, la mesure a suscité des critiques. Des figures de l'opposition russe en exil, comme Ioulia Navalnaïa et Mikhaïl Khodorkovski, ont exprimé leur frustration, arguant que ces restrictions ciblent les "Russes ordinaires" plutôt que le régime de Poutine. M. Khodorkovski a déclaré que "le message le plus démoralisant possible est que l'Occident considère chaque Russe comme un ennemi".

La délivrance de visas restant une compétence nationale, l'application de ces règles dépendra des États membres, sachant que des pays comme la Hongrie, la France, l'Espagne et l'Italie ont continué à accorder un grand nombre de visas aux Russes en 2024.