Les ambassadeurs des 27 États membres n'ont pas réussi à s'accorder sur une position de négociation commune, principalement en raison de désaccords sur les contributions financières britanniques au budget de l'UE. Le principal point de friction concerne le prix que le Royaume-Uni devrait payer pour accéder à certaines parties du marché unique, notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire et de l'électricité. Un groupe de pays, mené par la France, insiste sur des paiements "imminents" ou rapides de la part de Londres. À l'opposé, d'autres États membres, dont l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Irlande, prônent une approche plus prudente, arguant que l'accord de principe conclu en mai ne mentionnait pas explicitement les contributions aux fonds de cohésion.
Un diplomate de l'UE a résumé le dilemme : "Dites-vous à la Commission : vous devez faire payer le Royaume-Uni... ou dites-vous, vous savez, nous devrions explorer s'il est possible pour le Royaume-Uni de payer."
Ce blocage a des conséquences immédiates et concrètes.
Londres espérait conclure un accord sur la liaison des systèmes d'échange de quotas d'émission (ETS) du Royaume-Uni et de l'UE avant la fin de l'année. Sans cet accord, les entreprises britanniques exportant des biens à forte intensité de carbone, comme l'acier et le ciment, seront frappées par la nouvelle taxe carbone aux frontières de l'UE à partir du 1er janvier.
Le temps presse également pour un accord agroalimentaire, que le gouvernement britannique souhaite voir opérationnel d'ici 2027.
Bien que les discours sur la "réinitialisation" des relations aient été chaleureux, leur traduction en textes juridiques s'avère être la partie la plus difficile.











