Cette alliance idéologique pourrait encourager la Hongrie à adopter des positions encore plus hostiles envers Bruxelles.

Lors d'une visite à la Maison Blanche, Viktor Orbán a obtenu de Donald Trump une exemption d'un an aux sanctions américaines sur le pétrole russe. Cette décision, justifiée par Trump par la dépendance de la Hongrie aux oléoducs, constitue une brèche significative dans le front occidental uni contre Moscou.

Un fonctionnaire de l'UE a qualifié ces efforts de tentative de "saper l'unité européenne". En outre, Orbán a évoqué un "bouclier financier" ou un "plan de sauvetage" que les États-Unis auraient accepté de fournir à Budapest, potentiellement sous la forme d'un swap de devises entre les banques centrales. Cette annonce a suscité l'inquiétude de l'opposition hongroise, qui s'interroge sur la nécessité d'un tel soutien et sur l'endettement du pays.

L'administration Trump a affiché son soutien à Orbán, le considérant comme un allié clé en Europe.

Trump a appelé l'UE à "respecter" la Hongrie, en particulier pour ses positions fermes sur l'immigration.

Cette proximité est également illustrée par l'engagement de l'administration américaine à bloquer le financement américain d'un média indépendant hongrois, Szabad Europa, pour soutenir Orbán.

Ce traitement de faveur accordé à un dirigeant qui défie régulièrement les normes de l'UE en matière d'état de droit risque d'enhardir d'autres mouvements nationalistes en Europe et de compliquer davantage la prise de décision au sein du bloc.