Cette alliance transatlantique se manifeste par des partenariats avec des think tanks, des visites de personnalités politiques et la création de nouveaux partis inspirés par le populisme américain. Le think tank conservateur américain The Heritage Foundation, architecte du "Project 2025" de Trump, exporte activement son programme en Europe.

Il collabore avec des mouvements nationalistes d'extrême droite sous la bannière "Make Europe Great Again" (MEGA), organisant des conférences à Rome et des réunions privées à Bruxelles et Washington avec des parlementaires de Hongrie, de France, d'Allemagne et d'Italie. Mike Gonzalez, un membre de la fondation, a déclaré que ses interlocuteurs européens sont "très intéressés" par les politiques sur l'avortement, la théorie du genre et la défense, et que la demande de collaboration a augmenté depuis le retour de Trump au pouvoir.

Parallèlement, un conseiller de Donald Trump, Alex Bruesewitz, s'est adressé à des parlementaires du parti d'extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD), leur déclarant : "Nous sommes dans le même bateau".

Il a affirmé que les conservateurs MAGA et l'extrême droite allemande menaient un "combat spirituel" commun contre les "marxistes" et les "mondialistes". Cette main tendue intervient alors que l'AfD, qualifiée d'extrémiste par les autorités allemandes, cherche à légitimer sa position en se présentant comme victime de persécution politique, un discours qui trouve un écho favorable dans les cercles MAGA. L'influence de Trump est si palpable qu'un nouveau parti d'extrême droite a été lancé en Belgique sous le nom de TRUMP, un acronyme signifiant "Tous Réunis pour l'Union des Mouvements Populistes".

Son fondateur, Salvatore Nicotra, a expliqué que "Donald Trump est le symbole ultime du populisme".