Ce système identifie les pays en première ligne qui recevront de l'aide, tout en permettant à d'autres, confrontés à leurs propres défis, de réduire leur contribution. En vertu de ce nouveau cadre, qui entrera en vigueur à la mi-2026, la Grèce, Chypre, l'Espagne et l'Italie ont été formellement reconnues comme étant sous "pression migratoire aiguë" en raison d'une forte augmentation des arrivées.

Elles seront donc éligibles à une aide du reste de l'Union.

Cette assistance repose sur un principe de solidarité obligatoire mais flexible.

Les États membres devront soit accueillir des demandeurs d'asile (relocalisation), soit verser une contribution financière pour chaque personne qu'ils refusent de prendre en charge, soit fournir un autre type de soutien logistique. Ce compromis a été conçu pour rallier les pays, comme la Pologne et la Hongrie, qui se sont toujours opposés à des quotas de relocalisation obligatoires. Par ailleurs, la Commission a reconnu que six autres pays (Bulgarie, Tchéquie, Estonie, Croatie, Autriche et Pologne) sont confrontés à des "situations migratoires significatives".

Cette désignation leur permettra de demander une réduction totale ou partielle de leurs contributions au mécanisme de solidarité. Le commissaire aux Affaires intérieures, Magnus Brunner, a souligné que la mise en œuvre du pacte est une question d'équilibre entre "solidarité et responsabilité", ajoutant que "tout doit aller de pair". Douze autres pays, dont la Belgique, l'Allemagne et la France, ont été identifiés comme étant "à risque de pression migratoire" et recevront un accès prioritaire à des outils de soutien de l'UE.