Ces incidents, que certains responsables attribuent à la Russie, mettent à l'épreuve la sécurité et la résilience démocratique du bloc. En Belgique, la situation est particulièrement tendue après que des drones ont survolé les aéroports de Bruxelles et de Liège, le port d'Anvers et même des bases militaires, forçant la suspension de vols. En réponse, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont annoncé le déploiement d'équipes et d'équipements anti-drones pour aider les autorités belges.

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a directement lié ces incursions aux discussions sur l'utilisation des avoirs russes gelés, déclarant : "C'est une mesure visant à répandre l'insécurité, à faire peur en Belgique : n'osez pas toucher aux avoirs gelés".

La Russie est considérée comme un "suspect plausible" par le gouvernement belge.

Parallèlement, la Commission européenne a présenté son "Bouclier démocratique européen", une stratégie visant à lutter contre les ingérences étrangères et la désinformation en ligne. La présidente Ursula von der Leyen a souligné que "la démocratie est le fondement de notre liberté". Cette initiative a suscité une réaction du magnat de la technologie Elon Musk, qui a interpellé Mme von der Leyen sur X, arguant que le dirigeant de l'UE devrait être "élu directement par le peuple".

Kaja Kallas, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, a également mis en garde contre une augmentation des attaques hybrides "quotidiennes" (sabotage, cyberattaques) et a exhorté les capitales à ne pas les normaliser.