La proposition, adoptée par 379 voix contre 248, est en grande partie un "copier-coller" de la position déjà adoptée par les gouvernements de l'UE. Elle stipule que la réduction des émissions domestiques devra être de 85 %, les 5 % restants pouvant être externalisés via l'achat de crédits carbone internationaux. Cette concession a été un point de friction majeur, les groupes de centre-gauche et les Verts s'inquiétant qu'elle ne protège pas suffisamment les investissements dans les technologies propres en Europe et ne garantisse pas de réelles réductions d'émissions. Le vote a révélé les divisions politiques actuelles, avec le soutien des Socialistes & Démocrates, de Renew Europe, des Verts et d'une partie du Parti populaire européen (PPE), tandis que les Conservateurs et réformistes européens (CRE) et les groupes d'extrême droite s'y sont opposés. Les eurodéputés ont toutefois ajouté des amendements exigeant que les crédits carbone utilisés soient "correctement réglementés" et ne nuisent pas à l'environnement.

Cette décision intervient alors que l'UE, en l'absence des États-Unis à la COP30, se retrouve sous pression pour assumer un rôle de leader climatique mondial, une position rendue difficile par ses propres doutes internes et l'affaiblissement de ses politiques vertes.