L'adhésion nécessitant l'unanimité des 27 membres, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a juré de bloquer le processus.

Les tentatives de passer à un vote à la majorité qualifiée pour cette étape ont jusqu'à présent échoué. Face à ce blocage, les responsables européens travaillent sur une approche qualifiée de "frontloading". L'idée est de permettre à l'Ukraine (ainsi qu'à la Moldavie) de commencer à travailler sur les prochains chapitres de réformes sans attendre l'approbation formelle. Un fonctionnaire a expliqué : "L'idée est de faire le plus possible sans avoir à attendre. Ainsi, lorsque la Hongrie n'aura plus de droit de veto, nous pourrons avancer sans délai".

Cette stratégie repose sur l'espoir d'un changement politique à Budapest, où le parti Fidesz de M. Orbán est devancé dans les sondages par l'alliance pro-européenne TISZA avant les élections législatives de 2026. Par ailleurs, la Géorgie, autre pays candidat, semble s'éloigner de l'UE en raison d'une répression de l'opposition.