Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a abondé dans le même sens : "Nous n'avons pas été informés à ce sujet".

Cette mise à l'écart a provoqué une réaction ferme de la part des dirigeants européens. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a insisté sur le fait que la paix ne pouvait se faire qu'"avec l'implication des Européens et des Ukrainiens". Son homologue français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a déclaré que la paix ne devait pas passer par une "capitulation" de Kiev.

L'inquiétude européenne est double : d'une part, la crainte de voir les États-Unis céder aux exigences russes pour mettre fin rapidement au conflit, et d'autre part, le sentiment d'être marginalisé sur un dossier de sécurité majeur qui concerne directement le continent. La ministre suédoise des Affaires étrangères a qualifié ces négociations de "rumeurs" qui détournent l'attention de l'objectif principal, qui est de maintenir la pression sur la Russie.