Le constat est alarmant : les règles nationales divergentes et non harmonisées créent des barrières importantes, certains pays exigeant jusqu'à 45 jours de préavis pour autoriser le passage d'équipements militaires.
L'objectif est de permettre à une colonne de chars de traverser l'Europe aussi rapidement qu'un camion de marchandises. Pour ce faire, la Commission propose un nouveau "Système européen de réponse renforcée pour la mobilité militaire" (EMERS), qui permettrait de suspendre temporairement les règles de transport habituelles en cas d'urgence, donnant ainsi la priorité aux militaires. Le plan prévoit également la nomination de coordinateurs nationaux, la création d'un groupe de transport dédié et une augmentation massive du financement, avec une proposition de 17,7 milliards d'euros dans le prochain budget pluriannuel, soit dix fois plus que le montant actuel. Cette initiative s'inscrit dans un contexte d'urgence, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, ayant averti que la Russie pourrait être capable d'attaquer un membre de l'OTAN dès 2028. La communication de la Commission souligne que "la mobilité militaire est le catalyseur crucial de la posture et des capacités de défense dont l'Europe a un besoin urgent pour dissuader de manière crédible ses adversaires".











