Cette décision, prise en pleine conférence sur le climat COP30, expose l'UE à des accusations d'hypocrisie et met en évidence les tensions internes entre les objectifs écologiques et les pressions économiques. La loi, considérée comme une réalisation historique par les ONG, vise à garantir que les produits importés par l'UE, tels que le café, le soja ou le bœuf, ne contribuent pas à la déforestation.
Cependant, face aux plaintes de certaines entreprises concernant la charge administrative, les gouvernements de l'UE ont convenu d'un mandat de négociation qui inclut un report d'un an de l'application pour les grandes et moyennes entreprises, un délai plus long pour les petites, ainsi qu'une clause de révision permettant de nouvelles réductions réglementaires. Cette position va bien au-delà de la proposition de la Commission qui suggérait un simple délai de grâce de six mois. L'Allemagne, dont le chancelier Friedrich Merz a promis d'"épuiser toutes les options" pour rendre la loi aussi "non bureaucratique que possible", a été un moteur de cet affaiblissement. Des ONG comme Fern préviennent que cela "ouvre la porte [...] à l'éviscération d'un règlement qui représente la tentative la plus significative de l'Europe pour lutter contre le principal moteur de la déforestation". Des pays comme la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne n'ont pas soutenu ce mandat, exprimant leurs inquiétudes face à cette simplification excessive.










