Confrontée à une montée de la violence liée au narcotrafic qui déstabilise des villes comme Bruxelles et Marseille, l'Union européenne envisage de renforcer sa réponse collective. La proposition française de créer un régime de sanctions européen contre le crime organisé illustre la prise de conscience de la nature transnationale de cette menace pour la sécurité intérieure du bloc. La situation est devenue particulièrement tendue en Belgique, où huit personnes ont été arrêtées dans le cadre d'un complot présumé visant à assassiner le procureur de Bruxelles, Julien Moinil, connu pour sa lutte contre le crime organisé.
Les suspects seraient actifs au sein du "milieu criminel albanais" et liés au trafic de drogue. Parallèlement, il a été rapporté que des gangs de Marseille, notamment la "mafia marseillaise", ont pris le contrôle de points de vente de drogue dans certains quartiers de Bruxelles. Face à cette internationalisation du crime, la France a proposé à ses partenaires européens la création d'un régime de sanctions à l'échelle de l'UE.
L'objectif est de frapper "les organisations en haut de chaîne et au portefeuille", en s'attaquant à leurs finances. Cette démarche vise à compléter les actions policières nationales par un outil de pression économique et financier coordonné au niveau européen, reconnaissant que les réseaux de narcotrafic opèrent sans se soucier des frontières nationales et représentent une menace commune pour l'État de droit dans l'ensemble de l'Union.
En résuméLa propagation du narcotrafic et de la violence qui y est associée contraint les États membres de l'UE à dépasser les réponses purement nationales pour envisager des outils communs, tels que des sanctions, afin de s'attaquer aux puissants réseaux criminels qui sapent la sécurité et l'ordre public à travers l'Europe.