Cette question met en lumière les défis juridiques, financiers et politiques auxquels le bloc est confronté pour maintenir son aide à Kiev, alors que les contributions des États membres restent inégales.
Au cœur des discussions se trouve un plan visant à utiliser environ 140 milliards d'euros d'actifs russes immobilisés, principalement détenus par le dépositaire financier Euroclear en Belgique, pour garantir un prêt de réparation à l'Ukraine.
La Belgique, cependant, hésite à approuver ce plan, craignant d'être tenue financièrement responsable en cas de poursuites judiciaires de la part de la Russie. Pour apaiser ces craintes, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé des garanties majeures, assurant que les pays de l'UE partageraient les risques, même après la levée de l'immobilisation des actifs. La situation est compliquée par une proposition concurrente de l'administration Trump, qui suggère d'utiliser ces mêmes fonds pour des efforts de reconstruction dirigés par les États-Unis, avec un partage des bénéfices, une idée qualifiée de "scandaleuse" par des responsables européens. Par ailleurs, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Maria Malmer Stenergård, a souligné le caractère "non durable" de la répartition actuelle de l'aide, notant que les pays nordiques, avec moins de 30 millions d'habitants, fournissent un tiers du soutien militaire de l'OTAN.
Elle a appelé à un partage plus équitable du fardeau, considérant l'utilisation des avoirs russes comme la seule option crédible.
La Hongrie, quant à elle, s'oppose à toute aide financière supplémentaire de l'UE à l'Ukraine.











