Un responsable européen a résumé l'enjeu de manière imagée : il faut éviter qu'une "colonne de chars basés en Espagne n'arrive en Pologne 'après la guerre'". Actuellement, de telles opérations peuvent prendre jusqu'à 45 jours en raison de formalités administratives complexes et de réglementations nationales divergentes. Le plan de Bruxelles vise à permettre aux armées de traverser les frontières aussi rapidement qu'un camion de marchandises, avec un objectif de transit en trois jours.

Les mesures proposées incluent la simplification des procédures douanières, la reconnaissance mutuelle des permis pour le transport de matériel dangereux et l'harmonisation des réglementations sur le poids et la taille des véhicules militaires. En plus de lever les obstacles administratifs, le plan aborde également la nécessité d'adapter les infrastructures physiques, comme les ponts et les routes, pour supporter le passage de convois militaires lourds. Cette initiative s'inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la défense européenne, où la rapidité de déploiement des forces est considérée comme un élément crucial de la dissuasion et de la capacité de réaction collective en cas de crise.