L'UE a finalement dû se résigner à un accord final jugé faible, loin de ses ambitions initiales de sortie des énergies fossiles. Arrivée à la conférence après avoir péniblement trouvé un accord de dernière minute sur ses propres objectifs de réduction d'émissions, l'UE a eu du mal à construire une alliance forte. En l'absence des États-Unis comme partenaire moteur, elle s'est heurtée à un front uni de la Chine, de l'Inde, de l'Arabie saoudite et d'autres puissances émergentes. Les divisions internes de l'UE, visibles tout au long de l'année, se sont exportées à Belém.
Le bloc n'a pas pu soutenir collectivement des initiatives clés pour une sortie rapide des fossiles en raison de l'opposition de pays comme l'Italie et la Pologne.
Un négociateur latino-américain a noté que les Européens "ne semblent plus aussi forts.
C'est comme si la passion avait disparu".
Face à un projet d'accord final jugé inacceptable, le bloc a retrouvé une unité de façade, menaçant d'opposer son veto.
Cette fermeté a permis d'obtenir quelques concessions, notamment la confirmation d'un accord précédent sur la transition hors des combustibles fossiles.
Cependant, le commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra, a reconnu la déception : "Nous n'allons pas cacher le fait que nous aurions préféré en avoir plus".
La ministre française Monique Barbut a qualifié l'accord de "assez plat". L'épisode a mis en évidence la frustration de l'UE face à ce qu'elle perçoit comme la complaisance du Brésil envers ses alliés des BRICS et le sentiment d'isolement, même vis-à-vis de ses alliés traditionnels.












