Cette nouvelle approche marque un changement par rapport à une stratégie jusqu'ici principalement défensive.
Les incidents se multiplient à travers le continent : des drones russes ont survolé la Pologne et la Roumanie, le brouillage GPS est devenu courant, et des actes de sabotage ont visé des infrastructures critiques, comme une liaison ferroviaire polonaise essentielle à l'aide militaire pour l'Ukraine. Le think tank Globsec a recensé plus de 110 actes de sabotage liés à Moscou en Europe entre janvier et juillet 2025.
Face à cette intensification, plusieurs responsables européens appellent à une réponse plus musclée.
La ministre lettone des Affaires étrangères, Baiba Braže, a déclaré qu'une "réponse plus proactive est nécessaire", soulignant que ce sont "les actes, pas les paroles, qui envoient un signal".
De même, après le sabotage de la ligne ferroviaire, le Premier ministre polonais Donald Tusk a accusé Moscou de se livrer à du "terrorisme d'État". Les idées actuellement à l'étude vont de l'attribution plus rapide et coordonnée des attaques à la Russie à l'organisation d'exercices militaires inopinés de l'OTAN, en passant par des opérations cybernétiques offensives conjointes. Ces cyber-opérations pourraient viser des systèmes critiques pour l'effort de guerre russe, comme des usines de production de drones ou des infrastructures énergétiques. L'enjeu pour l'Europe est de trouver un équilibre pour dissuader Moscou sans franchir les lignes rouges qui pourraient mener à un conflit ouvert.












