La guerre en Ukraine et la perception d'une menace russe croissante ont incité plusieurs pays européens à réintroduire ou à réformer leurs services militaires, marquant un changement significatif dans la politique de défense du continent. Cette tendance reflète une prise de conscience de la nécessité de renforcer les capacités militaires et la résilience nationale. Après des décennies de réduction des effectifs et de professionnalisation des armées, des pays comme la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suède ont pris des mesures pour augmenter le nombre de leurs recrues. Cependant, la plupart de ces initiatives ne prévoient pas un retour à la conscription obligatoire généralisée.
En Belgique, par exemple, le service militaire, disparu depuis 1994, est relancé sur la base du volontariat.
Tous les jeunes de 17 ans ont reçu une lettre les invitant à participer à une année de service rémunérée. En Allemagne, la coalition gouvernementale cherche à introduire un service militaire facultatif pour les jeunes de 18 ans afin de renforcer la Bundeswehr.
D'autres pays n'ont jamais abandonné la conscription, tandis que certains l'envisagent à nouveau.
Cette évolution est une réponse directe à l'agression russe, qui a mis en évidence les lacunes des armées européennes en termes d'effectifs et de préparation.
Le débat est désormais ouvert sur tout le continent pour trouver le bon équilibre entre armées professionnelles et conscription élargie, afin de répondre aux nouveaux défis sécuritaires.
En résuméLa dégradation du contexte sécuritaire en Europe, due à la guerre en Ukraine, a déclenché une vague de réformes des services militaires à travers le continent. Plusieurs pays, dont la Belgique et l'Allemagne, réintroduisent des formes de service, principalement volontaires, pour renforcer leurs forces armées et s'adapter à la nouvelle réalité géopolitique.