Cette initiative fait écho à des décisions similaires chez ses voisins.
La Belgique a récemment envoyé une lettre à 134 000 jeunes de 17 ans pour les inviter à un service militaire volontaire d'un an, avec un salaire attractif, et a déjà reçu plus de 5 000 réponses positives. En Allemagne, la coalition au pouvoir cherche à réintroduire un service militaire facultatif pour les jeunes de 18 ans afin de renforcer la Bundeswehr. Le débat est également vif en Italie, où le retour du service militaire est envisagé pour faire face à la multiplication des missions de l'armée.
Si aucun pays n'envisage pour l'instant un retour à la conscription obligatoire généralisée, cette tendance marque une rupture avec les décennies de réduction des effectifs militaires post-Guerre Froide. Elle reflète une inquiétude partagée quant à la capacité des armées européennes à faire face à un conflit de haute intensité. Des déclarations de responsables politiques et militaires se succèdent pour préparer les esprits à un éventuel choc avec la Russie d'ici trois ou quatre ans. Cette prise de conscience alimente les réflexions sur une défense européenne plus intégrée, bien que les initiatives restent pour l'essentiel nationales, chaque pays adaptant le modèle de conscription à ses propres spécificités et contraintes.












