Ces efforts se heurtent cependant à la fragmentation du marché et à des défis structurels importants.

Au cœur de cette stratégie se trouve le programme SAFE (Security Action for Europe), un fonds de 150 milliards d'euros destiné à financer des achats d'armements en commun.

Une étape importante a été franchie avec l'adhésion du Canada, premier pays tiers à rejoindre formellement l'initiative, renforçant ainsi sa crédibilité.

En revanche, les négociations avec le Royaume-Uni ont échoué, principalement en raison de désaccords sur la contribution financière de Londres. Parallèlement, un autre aspect crucial de la défense européenne est la résilience de ses infrastructures numériques. Un rapport souligne que les réseaux de télécommunications constituent désormais « la première ligne de défense de l'architecture de sécurité européenne ».

Cependant, le secteur des télécoms en Europe est décrit comme « économiquement tendu » et « structurellement fragmenté », avec 27 marchés nationaux et des dizaines d'opérateurs de petite taille incapables d'investir à l'échelle continentale. Cette fragmentation est qualifiée de « l'une des plus grandes vulnérabilités stratégiques de l'Europe ». L'appel est donc lancé pour achever le marché unique des télécommunications et faire de la politique des télécoms une politique de défense à part entière, car « l'Europe ne peut pas déployer de capacités de défense transfrontalières sans une infrastructure numérique paneuropéenne résiliente ».